J’ai travaillé pendant plusieurs années dans la restauration, au contact des vins nature, à les boire vite et les déguster lentement, à en parler et les analyser. J’avais ouvert un bar à vins à Paris en 2013, et j’ai passé une année dans deux restaurants londoniens.

Trop-pleine de villes, de bruit, et carencée de sens, en quête de quelque chose en tout cas, je suis partie en 2018 sur les routes en camionnette aménagée avec ma chienne Youka.

J’avais deux urgences me semblant alors vitales : rencontrer les personnes qui font ces vins qui m’animent, et écrire ces rencontres.

Une succession de portraits à double sens est née. À double sens, car à travers ce voyage, qui rencontrais-je davantage, eux, elles, ou moi ? Voilà peut-être pourquoi ces écrits sur le vin sonnent si intime. Ce sont les débuts de Chassez le Naturel.

J’ai cultivé ma propre façon de raconter le vin, toujours en partant du coeur et du ressenti.

Ce voyage étalé sur plusieurs mois et années a été fondateur. J’ai appris à rencontrer l’autre, exploré les abysses de la solitude, de l’errance, la liberté inépuisable. J’ai appris à regarder et ressentir la nature, à me relier à moi-même et au monde.

Le vin m’est apparu comme une lecture du vivant et une grande source de sagesse. Et puis j’ai vécu à l’extérieur sans avoir d’autre refuge que moi-même ou un habitacle de tôle, ce qui avec du recul est peut-être une des raisons pour laquelle il m’est devenu si important aujourd’hui d’avoir un foyer.

Tout simplement mon écriture m’a sauté au visage, sa force, son impact, sa portée, aussi sombre que lumineuse, en tout cas et définitivement, transformatrice.

Beaucoup d’écrits ont été publiés sur mon site www.chassezlentaurel.net (désormais clôturé), et 4 livres sont parus en auto-édition, certains toujours disponibles ici

De ces dégustations sans fin, moments d’ivresse, d’analyse, de célébration, sont nées ce que j’aime bien appeler les notes de dégust’ et que j’aime bien imprimer sur des t-shirts.

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